ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



17 février 2011

Zoom arrière

La Cinémathèque de Toulouse a ouvert les écrans de son festival consacré au patrimoine cinématographique : Zoom arrière. 15 jours de bonheur pour qui aime le cinéma sans se la péter. Pas de stars lunettes noires et limo vitres fumées. Ici on ne vient pas au zoo voir les bêtes. Ici on va au cinéma, on ne vient pas voir des films pour faire les malins. Ici ce sont les archives qui sont à l'honneur et leur travail de restauration. Des restaurations et une large programmation consacrée au peplum. Et ça commençait avec Le Cabinet du Dr Caligari en ouverture et en ciné-concert. On pensera ce que l'on voudra de l'accompagnement aux percussions, avec deux batteries, Caligari, lui, n'a pas pris une ride. Pas besoin de revenir sur le film. J'adore quand Cesare ouvre les yeux. Ouhh, ça me fait des frissons. C'est peut-être ça Zoom arrière, réveiller le spectateur somnambule. Extrait :
L'extrait est incomplet. Il manque des cartons : 
Jusqu'à quand vivrai-je ? demande Alan.
Jusqu'à l'aube, lui répond le somnambule-oracle.

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