Revu Mad Max. Le 2. Et ça reste un putain de bon western post apo. Une sorte d'Alamo de la crise du pétrole où un quasi convoi de charriots en cercle est assiégé par des iroquois à moteur, cuir et clous. J'aime bien l'idée que le lonesome cowboy, lui-même considéré comme hors la civilisation, doive franchir le siège non pas pour trouver refuge dans la place forte, mais pour pouvoir s'enfuir (besoin de gazoline). C'est sec, sans fioriture, sans sentiment. Il y a bien une fille qui traîne là et on comprend à un échange de mots, puis de regards avec Max, que quelque chose pourrait se passer entre eux. Du moins dans un script normal, attendu, académique. Parce que là, elle a tôt fait de se faire buter, oubliée. Pas de place pour les sentiments, sinon gays du côté des pirates de la route.
Mais le plus frappant finalement, le plus curieux, c'est le côté canin du film. D'abord Max débarque avec un chien. Et puis il y a Lord Humungus qui appelle ses troupes ses chiens de guerre, ses braves chiens, allant jusqu'à tenir en laisse le plus fougueux de tous sur le capot de son dragster de l'enfer. Il y a surtout le gamin muet qui grogne et flaire. Le gamin aux cheveux longs comme une crinière et vêtu d'une peau de bête. Le gamin qui imite le cri du coyote dans la nuit pour permettre à Max de traverser les lignes ennemis. Le gamin qui mord. Le gamin qui prend aux côtés de Max la place du chien après que ce dernier a été tué. Mad Max 2 en fait, c'est pas du tout un scénario "rubrique des chiens écrasés", ni une histoire de chien sans collier contre une meute de chiens enragés. C'est l'histoire, simple, d'un automobiliste qui cherchait une pompe à essence et qui trouve sur le bord de la route un chiot perdu. Et ça fait chaud au bitume en cette période estivale où de coutume les automobilistes abandonnent leur chien sur les bords d'autoroutes.
13 août 2010
Cave canem
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