Les journalistes sont assis dans son bureau et finissent de prendre notes et thé. Lui, a terminé son topo, leur disant que pour du sensationnel il leur faudra attendre. C'est alors que l'un d'eux se lèvent, tandis que la caméra caresse un tableau représentant Thursday comme on dit brosser un portrait, et caresse le bout du sabre relique comme de Linda Lovelace on attend qu'elle taille une pipe. C'était un grand homme. Il est un héros pour nous. Vous avez vu le tableau de sa charge ?... John Wayne évoque alors cet exemple pour tous qui a su mener ses hommes à la mort et la gloire. Le colonel Thursday, fou militaire ne pensant que discipline et règlement. Officier de cavalerie frustré d'avoir été envoyé dans le désert et bien décidé à revenir à Washington auréolé de gloire. Quitte pour cela à trahir sa parole et provoquer une bataille contre des Apaches convaincus de parlementer. Un type droit dans ses bottes et ses préjugés, raciste envers les Indiens bien sûr, envers les Irlandais de ses hommes aussi. Un héros. Le héros. Thursday, sous les traits de Fonda, c'est Custer, on le sait déjà. Sa gloire c'est Little Big Horn, la défaite militaire ici d'un entêté qui mène ses hommes à la mort pour son seul rêve de gloire, même quand il sent que ce rêve va tourner au cauchemar, au massacre. Un héros. Le héros des guerres indiennes. John Wayne évoque alors cet exemple pour tous qui a su mener ses hommes à la mort et la gloire. Il contribue et abonde dans le sens d'une légende à laquelle il s'est opposé tout le long du film. Il occupe désormais son bureau, son portrait au mur, et a repris jusqu'à ses attributs (la casquette règlementaire, la tenue de l'uniforme) et ses expressions (« questions gentlemen ? »). Quand la légende...
19 octobre 2010
Quand le massacre...
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08:27
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