ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



19 septembre 2010

Bavard silence

La majorité silencieuse. C'est bien ça le problème. C'est qu'elle est silencieuse et majoritaire. Surtout silencieuse. On peut, on veut, lui faire dire ce que l'on veut. Et comme ce silence trahit son hypocrisie, elle se tait.  Peut-être que Kuleshov, avec son effet, ne disait pas autre chose ? Comme on a voulu nous faire croire que le cinéma était muet. Alors qu'il est une histoire sans parole. Langage des signes. De même la politique, qui n'est que du montage.


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