ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



16 septembre 2010

Unité délitée

La meilleure définition du dernier Stallone, The Expendables, vient du neveu du Professeur Thibaut : Direct to VHS. Tout est dit. Ca renifle les années 80 à plein nez, avec curieusement, une quasi constante référence à Commando (hydravion, dictature insulaire, compagnon d'arme passé à l'ennemi..., jusqu'à la musique). Mais contrairement au John Rambo qui retrouvait l'essence du cinéma d'action 80's, dans le thème et surtout la mise en scène, ici, Stallone tombe dans les travers du marteau-pilon-rétinal. Vu son âge, pour les scènes de fight, on comprends, mais pour la course de bagnoles, fait chier. Marre des courses-poursuites filmées à l'enjoliveur. Rendez-nous Bullit et French connection. Pour le reste, à part Dolph, ils sont tous mauvais comme des cochons, dans une histoire, non, dans un n'importe quoi filmé par un jeune amateur fan d'un cinéma d'action 80's qu'il a découvert l'an dernier dans un vieux carton de vhs rangé au grenier après le départ du grand frère pour la première guerre du Golfe. On s'est quand même bien marré ; sacré Mickey, si tu n'as pas l'Oscar pour ta scène de larme à l'oeil, sûr qu'on la retrouvera rapidement sur Youtube. C'est meilleur pour la postérité.

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