ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



3 mars 2011

Ecrit sur du vent

Hier, ou avant hier, on a regardé There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson. Le film autour de la fièvre du pétrole du début du siècle dernier, le chef d'oeuvre, nouveau classique, dont on avait beaucoup parlé au moment de sa sortie en 2007. Rattrapage. Boursouflure et ennui. Avec tout l'attirail piège à con des films à Oscars. Je me souviens maintenant pourquoi je ne vais jamais voir au cinéma un film oscarisé. Celui-ci : un puits d'ennui grandiloquent. Rien à forer. Ou, comme l'a parfaitement résumé Chérie : rendez-nous Dallas !

1 commentaire:

  1. c'est drôle, c'est à peu près les mêmes sentiments que l'on avait éprouvés à l'époque. Enfin, on était vachement remontés quand même ...

    L'oubli aidant, la boursouflure andersonienne dégonfle, et il ne reste plus rien que le souvenir de l'ennui ...

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