ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



1 juillet 2010

Avatar 2

Cameron dans son Avatar invente un monde une végétation, une faune, une nature. Il la filme comme un documentaire sur les beautés de la planète tels que c'est la mode depuis quelques années. On pense à ses docus sous-marins de ces dernières années, Le Fantôme du Titanic, Aliens of the Deep. La lumière est superbe, on a l'impression de nager au fond des océans. Mais ses images aussi virtuoses soient elles sont accompagnées d'une musique insupportable. Dans les bandes annonces qui précédaient la projo se trouvait d'ailleurs celle de Océan...Effet de cause à conséquence, on se retrouve face à de belles images, insolites et virtuoses, d'un monde virtuel, des images lisses, papier glacé, froides malgré la chaleur des couleurs. Et on pense à Terence Malick et à Miyasaki, à leur manière quasi animiste de filmer la nature chacun dans leur domaine.