ou le ciné m'a tuer

La bataille avait été rude et il fallait déjà repartir. Merrill inspectait ses maraudeurs. On était chez Fuller, avec ses Merrill's Marauders. Le général Merrill mâchouillait sa pipe mal embouchée, toujours à la recherche du prochain pas. Il passait en revue ses hommes épuisés. L'un agonisait, délirait. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ? Je l'ai vu tomber. Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?", expirait-il en agrippant le bras du général, les yeux fous. Et il est mort. "Est-ce que Lemtchek s'en est tiré ?" demanda le général. "C'était lui Lemtchek", lui répondit un de ses camarades.
Remplacer Lemtchek par cinéma.



29 juillet 2010

Pour tirer la chasse du comte

Predators encore. Pour tirer La Chasse du comte Zaroff, il eut fallu un peu plus de sadisme. Comme disait Régis, ce qui marchait dans Predator, c'est qu'on ne connaissait pas la bestiole et qu'on était dans la même position que les personnages. On pouvait s'identifier. Ce qui marchait, c'est que l'on glissait du film de guerre type Commando (Predator, finalement, commençait comme un préquel de Commando) au film de SF sans crier gare. Ici, ils veulent nous refaire le coup, sauf que désormais les bestiaux on les connaît bien. Et si la prod avait été maline, c'est à eux qu'elle nous aurait poussés à nous identifier. Désormais si l'on veut que la franchise marche, il faut amener le spectateur à s'identifier au predator et à chasser l'homme à travers le masque de la face de crabe. Chasser, c'est à dire suivre, observer, traquer l'homme avant de le dépecer.

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